Il faut sauver l’abattoir de Bagnères-de-Bigorre (Communiqué de Sylvie Ferrer, députée LFI-NUPES des H-P)
Le 25 avril, une première grande réunion s’est tenue à la Préfecture en présence d’une vingtaine de personnes souhaitant travailler ensemble pour pérenniser leur abattoir de proximité.
Service indispensable au développement des circuits courts, d’une viande de qualité et du bien-être animal sur un territoire rural comme celui des Hautes-Pyrénées, l’abattoir est le garant d’un système pastoral contribuant à façonner les paysages de montagne.
Depuis 20 ans, 40% des abattoirs ont disparu au profit d’unités de production de plus en plus industrielles et déshumanisées. Cette évolution répond à une logique de marché, de rentabilité maximale passant par toujours davantage d’économies d’échelle et ce, au détriment de l’intérêt général ou de l’amélioration de la condition animale. Ainsi, les répercutions se font à chaque échelon de la filière élevage et viande.
La première partie de la table ronde, consacrée à la restitution du rapport d’audit commandé par la communauté de communes de la Haute-Bigorre, a permis de dresser un état des lieux de la gestion comptable de l’abattoir. A propos, deux propositions avaient déjà été mises en application en urgence : la suppression de 9 emplois et l’augmentation des tarifs.
Dans un second temps, les tours de parole ont permis de dégager quelques idées visant à rendre cet outil soutenable financièrement et sur le long terme. Entre autres, il est apparu incontournable d’élargir la gouvernance afin de ne pas laisser tout le poids du financement à la seule CCHB étant donné que l’enjeu est départemental, régional et national. Dans les prochains jours, vont se mettre en place des groupes de travail pour réfléchir par thèmes et faire émerger des solutions pour le maintien de l’abattoir, outil indispensable aux petits éleveurs des vallées des Hautes-Pyrénées.